"Depuis l'inoubliable chef-d'oeuvre de Clint Eastwood "Million dollar baby", et la performance de l'oscarisée Hilary Swank, les nouvelles apparitions de l'actrice ne peuvent nous laisserpas indifférent. Le projet "Freedom Writers", dans lequel elle s'est entièrement investie, puisqu'elle est également productrice exécutive du métrage, est l'occasion de la redécouvrir après l'échec du "Dahlia Noir" de Brian De Palma.
Avec un réalisateur inconnu au générique, ses acteurs de sitcom, son cadre californien, son titre (français) racoleur, une bande-annonce prévisible et une affiche pas très esthétique, "Ecrire pour exister" n'envisageait rien de bon ! Au premier abord, comment ne pas faire la comparaison avec "Esprits rebelles", film des années 90, qui mettait en scène la catwoman Michelle Pfeiffer ? L'histoire est sensiblement la même, à ceci près, que celle que nous exposons aujourd'hui est l'adaptation d'un livre écrit par Erin Gruwell et ses élèves.
Tout commence à Los Angles, dans un lycée. On parle de délinquants, de gangs, de racisme et de rap... Pas très original comme tableau ! Un professeur "bon chic bon genre" arrive, et bouleverse alors la vie de tout ce petit monde. Vous l'aurez compris, tout ceci n'échappe pas au cliché "made in hollywood". Alors pourquoi s'attarder un peu plus sur ce film ? Et bien comme cité supra, Hilary Swank mérite à elle seule le détour. D'une véritable justesse dans son rôle de professeur, on croirait vraiment que l'on est au coeur d'une salle de classe. De plus, les élèves lui rendent admirablement la pareille. Tous ont une histoire en commun qu'ils vont nous faire partager.
Une fois le film lancé, on sait à quoi s'attendre. De plus, les rebondissements du début, sont sous-exploités par la suite. La faute peut-être à un montage chronologique qui manque de saveur, dans un soucis d'authenticité. Certains passages sont néanmoins très touchants. Les insensibles, eux, seront sans doutes "réveillés" par les instants hip-hop où tout le monde s'agite.
Bref, "Freedom Writers" est une copie très inégale que nous propose Richard LaGravenese, aui au départ m'a quelque peu dérouté! Un pâle reflet des "Choristes" version US, ou un devoir de mémoire offert à chacun ? La véritable question qui mérite d'être soulevée dans ce long-métrage, est celle qui touche à l'éducation. On nous montre ici un système défectueux, où personne n'est d'accord sur les méthodes à employer pour intégrer au mieux les jeunes dans la société. Oh ! N'allons pas voir la paille dans l'oeil de nos voisins américains...
Aussi, je conseille vivement de s'accorder un petit temps libre dans une salle obscure et de méditer sur le véritable fond de ce film ! Car le cinéma est aussi fait pour cela, diffuser des messages intelligents.
Pour conclure, je dirais que "Freedom Writers" est un exercice à la forme très stéréotypée, qui en ennuyera "peut-être" plus d'un, mais dont le fond est très riche en enseignements. C'est donc une oeuvre moyenne, mais qui mérite le coup d'oeil pour le beau message qu'elle délivre ; c'est pour cela que je conseille de la découvrir dans son format original (le recueil humaniste) pour en apprécier toutes les qualités.
NOTE :