mardi 15 mai 2007

Critique : Dèja Vu

"Quand un film policier glisse subrepticement vers la science-fiction... Déjà vu ne révolutionnera ni l'un ni l'autre genre mais permet de passer un bon moment. Ce divertissement n'oublie pas d'être intelligent et de poser certaines questions sur le temps et le terrorisme.
L'agent Doug Carlin (Denzel Washigton) enquête sur l'explosion d'une bombe sur un ferry à la Nouvelle Orléans (le film est dédié aux victimes du cyclone Katrina) et se voit affecté à une cellule très particulière du FBI. Cette dernière dispose d'un appareil du gouvernement permettant de voir à travers un écran le temps passé, à quatre jours, six heures et quelques minutes. Ce dispositif va permettre à Doug Carlin de suivre les derniers moments de la vie d'une des victimes, une jeune fille (Paula Patton), dont il pense qu'elle permettra de retrouver le coupable.
Il s'attache peu à peu et de plus en plus à elle, tombant amoureux d'une morte, comme Dana Andrews de Gene tierney dans Laura ou James Stewart de Kim Novak dans Vertigo.
Même s'il a souvent joué ce type de rôle, à commencer par sa dernière collaboration avec Tony Scott, Man on fire, Denzel Washington est encore meilleur et toujours plus crédible.
Autre collaboration, celle avec Jerry Bruckheimer, producteur spécialisé dans le film d'action. Et de l'action et des explosions, comme le promet l'affiche du film, il y en a ! Avec notamment une spectaculaire séquence sur l'autoroute ou Denzel à les mains sur le volant et les oreilles entre le passé et la présent.
Si le film prend beaucoup de liberté avec la relativité chère à Einstein, il pose néanmoins la question de l'utilisation d'armes de plus en plus sophistiquées de la Défense et de leur utilisation. Faut-il ainsi sacrifier les libertés civiles et la vie privée dans la lutte contre le terrorisme ?
Le personnage du terroriste (Jim Caviezel) est librement inspiré par Timothy McVeigh, qui a fait exploser un camion piégé à Oklahoma City le 19 avril 1995. Il était membre d'un groupe d'extrême droite anti-gouvernemental, le Patriot Movement. L'attentat a d'ailleurs lieu à la même heure (9 heures du matin) et avait coûté la vie à 168 personnes.
Disposant d'un sujet en or, il est dommage que Déjà vu ne soit pas servi par un scénario à la hauteur. Le film est plutôt prévisible et la fin quelque peu alambiqué.
NOTE :

Critique : Dreamgirls

Des planches de Broadway au grand écran hollywoodien il n’y a qu’un pas que les studios ont allègrement franchi depuis le revival des comédies musicales au cinéma. Moulin Rouge, Chicago, Le Fantôme de l’Opéra et autres Rent ont remis au goût du jour le genre avec plus ou moins de succès, mais pour la plupart cela été plus que bénéfique. C’est donc sans surprise de voir que c’est une autre adaptation qui va créer l’événement sur les écrans américains ce Noël. En transposant le musical culte crée en 1981, Dreamgirls par Michael Benett, le réalisateur Billy Condon montre les différentes étapes de la célébrité et ses conséquences, à travers les hauts mais aussi les bas de la carrière de trois chanteuses surnommées les Dreamettes, et leurs rencontres avec les acteurs d’un système diabolique appelé le show-business.
En tête d’affiche on retrouve la chanteuse pop Beyoncé Knowless, plus habituée encore des top 50 que des plateaux de tournages mais qui délivre une performance tout à fait honorable et sincère. A ses côtés, Jamie Foxx, musicien confirmé dans la vie et déjà habitué du genre Motown avec la biopic de Ray Charles qui l’avait révélé, il met ici ses talents à profit dans les numéros musicaux qu’il allie avec un rôle de manager sans scrupules à la mesure de sa renommée. Eddy Murphy fait son grand retour dans le rôle de Jimmy Thunder Early et étonne dans un registre très éloigné des caricatures qu’il s’est lui-même dessinées lors de sa carrière comique. Aussi bons que soient les trois comédiens précités, la vraie révélation du film est sans aucun doute Jennifer Hudson, rescapé de American Idol, l’équivalent outre-atlantique de nos Star Academy et Nouvelle Star, elle délivre un jeu d’actrice irréprochable et fait passer les émotions du personnage avec une aisance très professionnelle. Mais ce sont ses performances vocales qui sont les plus remarquables, lors de la complainte And I Am Telling You I'm Not Going, elle dégage une puissance vocale impressionnante et une présence à l’écran qui clouera les spectateurs sur leurs sièges. Elle réussit sans peine à éclipser Beyoncé du devant de la scène et part sous les meilleurs hospices pour les prochaines nominations aux Oscars dans la catégorie du Meilleur Second Rôle Féminin.
Les performances de Beyoncé, Jennifer Hudson ou Eddy Murphy (épatant !) sont sublimées par une très belle photographie qui mêle brillamment les éclairages réalistes à une lumière typique des comédies musicales. Les costumes sont un brillant hommage aux idoles du Motown rappelant l’exubérance d’une Aretha Franklin ou des Suprêmes. Les paillettes brillent de milles feux et les perruques sont extravagantes, c’est glamour à souhait et on en redemande. Ajoutez des chorégraphies enjouées signées Fatima Robinson maintes fois primée dans sa discipline et vous obtenez des numéros à l’image du disco One Night Only ou qui resteront dans vos mémoires une fois sorti de la salle.
Dreamgirls tient toutes ses promesses, celles d’offrir un divertissement de qualité et très glamour pour les amateurs du genre musical et Motown avec des acteurs de premier choix et des numéros musicaux qui n’ont rien à envier à ceux de Broadway. Un film rempli de couleurs, que ce soit musicales ou bien d’émotions."
NOTE :

Critique : 300

"C’est peut-être l’un des films les plus attendus de l’année, avec les troisièmes volets de Spiderman et de Pirates des Caraïbes "Jusqu'au bout du monde". C’est un trois multiplié par cent qui nous est proposé, car qui n’a pas encore vibré aux premières notes de la bande-annonce ? Peut-être l’une des plus réussies de l’histoire du cinéma ! C’est dire si le second film de Zack Snyder déchaîne les passions avant même sa sortie. Après avoir rendu hommage au chef-d’oeuvre de George Roméro avec le remake très visuel de “L’armée des morts”, avec en prime une nomination à la caméra d’or, Snyder nous propose un péplum viril sur la bataille des Thermopyles.
Le film commence au coin d’un feu, où un soldat conte les exploits de Léonidas et son armée de 300. Cette brève introduction donne le ton du récit. Il s’agit ici d’une histoire racontée par Dilios, interprété par le talentueux David Wenham déjà célèbre dans le “Seigneur des anneaux”. Il sert de guide au spectateur en récitant sa version des évènements. Comme tout bon conteur, il ne se prive pas d’embellir et de magnifier la réalité. L’introduction passée, le film démarre à 300 à l’heure, le temps de présenter la naissance et l’évolution d’un Spartiate, l’arrivée de l’émissaire perse qui aboutit à la déclaration de guerre. On ne perd pas une seule seconde, tant la fiction est courte (1h55) pour le sujet qu’elle dépeint. Vous l’aurez compris, et l’essentiel est là, on ne s’ennuie pas. Les scènes de bataille s’enchainent à un rythme frénétique. Mais on est plus confronté à un ballet de danseurs, filmé par l’équipe technique des clips MTV, plutôt qu’aux batailles barbares de Mel Gibson au temps de Braveheart. Ici tout est filmé au ralenti, tout le temps, et ce n’est pas les quelques mouvements de caméra furtifs qui vont nous dire le contraire. C’est pas mal fait, mais cette esthétisation nous déconnecte à 300% de la réalité. On est dans un univers mythologique, aussi bien dans les choix des créatures, des Héros ou des Perses qui ont des piercings ! De plus, les Dieux ont interfèrent dans la narration. Ce parti pris ajoute à la réussite du propos, quand le calamiteux Troie avait négligé ce point de vue pourtant essentiel à son récit.
Au final, 300 remplit le contrat de divertir, avec une atmosphère qui lui est propre, et une musique et de l’action qui déménage. A contrario, ce n’est pas la révolution attendue graphiquement. Tellement mieux réussi que Troie, mais encore si loin de Gladiator "
NOTE :

Trailer : The Assassination of Jesse James

Director : Andrew Dominik

Casting : Brad Pitt, Casey Affleck, Garret Dillahunt, Sam Rockwell

Histoire : Vous connaissiez la légende de Jesse James, le tireur le plus rapide de l'Ouest ; voici sa véritable histoire, avec Brad Pitt et Casey Affleck dans les rôles principaux. Tout en préparant son prochain hold-up, le charismatique et imprévisible desperado se lance dans une guerre sans merci contre ceux qui se sont mis en tête de se couvrir d'argent, et de gloire, en lui trouant la peau. Mais la vraie menace pourrait bien venir de ses propres rangs, plus précisément de ce jeune flingueur (Casey Affleck) qui vient de rejoindre son gang et dont l'admiration se teinte de jalousie…

Date Sortie US : 21 Septembre 2007

Trailer :

Trailer : A Mighty Heart

Director : Michael Winterbottom

Casting : Angelina Jolie, Archie Panjabi, Will Patton

Histoire : L'adaptation des mémoires de Mariane Pearl (A mighty heart : the brave life and death of my husband Danny Pearl), retraçant le kidnapping et le meurtre de son époux journaliste par des activistes pakistanais.

Date Sortie US : 22 Juin 2007

Trailer :

Trailer : WAR

Director : Philip Atwell

Casting : Jet Li, Jason Statham, Devon Aoki, John Lone, Ryo Ishibashi

Histoire : Après le massacre de son partenaire et de sa famille, Jack Crawford (Jason Statham) agent du F.B.I. décide de se venger en partant à la poursuite d'un dangereux assassin de la famille Chang répondant au nom de Rogue (Jet Li).

Date Sortie US : 14 Septembre 2007

Trailer :

Trailer : The Simpsons Movie

Director : David Silverman

Casting : Dan Castellaneta, Julie Kavner, Nancy Cartwright

Histoire : La famille jaune à humour décapant connait enfin la gloire hollywoodienne. Les 11 scénaristes de la série se sont associés au réalisateur de Monstres & Cie pour adapter sur grand écran l'univers déjanté des Simpson. Insolents, délirants et hilarants, ils ont tout pour faire rire toute la France cet été. Coupable d'une faute sur son lieu de travail, Homer Simpson bouleverse l'existence de la petite ville de Springfield. Il est chassé avec sa famille par les habitants...

Date Sortie US : 25 Juillet 2007

Trailer :