On ne change pas une équipe qui gagne… Ce troisième volet réalisé par Steven Soderbergh a tenu le pari de réunir encore une fois l’inoubliable casting d’Ocean’s 11. Comme le dit l’équipe du film si un des leurs avait manqué à l’appel cela n’aurait pas été aussi fun "et pour les fans n’ont plus d’ailleurs". On retrouve donc notre belle brochette d’acteurs « bankable » autour de Danny Ocean pour venger leur ami et mentor Reuben Tishkoff. Ce dernier a été trahi par le plus clinquant des propriétaires de casino à Vegas, Willy Bank interprété par un Al pacino parfait en démonstrateur du kitch et de l’extravagance de la ville de tous les vices.
Lors de l’inauguration du nouveau casino de Bank, l’équipe d’Ocean a prévu de le ruiner en trafiquant ses tables de jeu. Mais le clou du spectacle : faire passer sous le nez de Bank le fabuleux prix des 5 diamants attribué à chacun de ses hôtels. Malgré un scénario qui est tout sauf compliqué mais ce n’est pas plus mal comme ça le film marche plutôt bien. Les acteurs jouent assez subtilement et nous rappellent avec délice « l’agence tous risques » des années 80. On y retrouve le même genre de gags et de second degré. Travestissement et tours de passe-passe sont de la partie. L’univers du jeu est dépeint astucieusement.
Le dernier opus d’Ocean se rapproche donc davantage de la série que du film de gangster. « Les Experts Vegas » n’ont qu’a bien se tenir. Quelques séquences valent le détour comme le soulèvement d’ouvriers sous-payés d’une usine mexicaine, Matt Damon attaqué par une Ellen Barkin désinhibée, ou encore Pitt et Clooney versant la larme devant Oprah Winfrey.
A regretter peut-être le rôle peu exploité de Don Cheadle et l’apparition furtive de Vincent Cassel décevante. Techniquement, les superpositions d’images et les split screen étaient plutôt à éviter car plus lourds qu’utiles. En revanche la lumière faite par monsieur Soderbergh sous le pseudonyme de Peter Andrews est particulièrement réussie. La musique quoique étonnante est assez agréable et bouscule les codes.
En résumé : on ne s’ennuie pas, on rit, bref on passe un bon moment…
Note :