Creg Brewer s’est révélé sur la scène internationale en 2005 avec le drame urbain « HUSTLE & FLOW », qui remporta l’oscar de la meilleure chanson originale pour « It’s Hard Out Here For A Pimp ». Aujourd’hui, Brewer signe son troisième long-métrage en attachant toujours autant d’importance à sa musique, si bien que dans Black Snake Moan elle devient un personnage à part entière.
Black Snake Moan est la rencontre improbable d’un homme et d’une femme aux personnalités dissemblables, que d’étranges circonstances vont rapprocher . La première demi-heure du métrage est d’une puissance inouïe ! Alors que les deux protagonistes perdent leur amour respectif, l’un sombre dans la dépression et la violence alors que l’autre plonge dans la drogue et le sexe facile… Dans un premier temps, les malheurs de Lazarus ( maître Samuel L. Jackson) prêtent à sourire. La façon dont sa femme se débarrasse de lui, et la manière qu’il a d’exorciser ses démons (une scène en tracteur) sont autant de prétextes à user de l’humour noir. Mais quand le personnage de Rae (Christina Ricci) entre en scène, dans une transe telle, qu’elle offre son corps à tout homme, le film engendre un certain malaise. Il provoque plus qu’il ne choque, mais le traitement est radical. Les scènes de sexe s’enchaînent, et nous décrivent noir sur blanc ce qu’est une nymphomane. Si le prologue plonge le spectateur avec un certain voyeurisme dans cette histoire de « fou », c’est pour mieux s’amuser de lui au fil de l’histoire. En effet, les rebondissements ne manquent pas, et ce jusqu’au dernier mètre de pellicule. Un atout qui fait de cet exercice une œuvre forte, originale et sans égal.
Comme je le disais supra, la musique et au cœur même de l’intrigue. Car « la complainte du serpent noir », c’est tout d’abord un homme, une guitare et une grande douleur. Ce n’est pas que de la jolie musique illustrant une image, c’est une façon d’exprimer des émotions fortes et primaires. Ici, il n’y a qu’un blues : celui qui se jouent à deux, un homme et une femme, le reptile symbolisant les ténèbres qui les enveloppent. De plus, les évènements se déroulent à Memphis, ville née du choc des musiques blanches et noires, berceau d’ Elvis, capitale du blues, du rap, du R&B…
A l’approche d’un été que l’on espère au beau fixe pour nos salles obscures Black Snake Moan vient frapper un grand coup dans nos cœurs de cinéphiles ! Sans qu’on s’y attende, alors qu’une petite araignée venait clore une trilogie mémorable, et en attendant l’abordage de pirates, voici un ovni qui demande toute notre attention et qui vient coiffer au poteau toutes les superproductions bien trop convenues. Servit par un casting irréprochable, allant du duo Ricci/Jackson, en passant par tous les seconds rôles au diapason, avec une mention spéciale à Monsieur Justin Timberlake, qui outre ses talents pour pousser la chansonnette, vient conquérir un nouveau public de façon remarquable. La réalisation est certes classique, mais particulièrement soignée, « Black Snake Moan » est comme qui dirait du très bon cinéma… A tel point que notre serpent noir pourrait bien avaler une petite bête à huit pattes pour le dîner !
NOTE :
Black Snake Moan est la rencontre improbable d’un homme et d’une femme aux personnalités dissemblables, que d’étranges circonstances vont rapprocher . La première demi-heure du métrage est d’une puissance inouïe ! Alors que les deux protagonistes perdent leur amour respectif, l’un sombre dans la dépression et la violence alors que l’autre plonge dans la drogue et le sexe facile… Dans un premier temps, les malheurs de Lazarus ( maître Samuel L. Jackson) prêtent à sourire. La façon dont sa femme se débarrasse de lui, et la manière qu’il a d’exorciser ses démons (une scène en tracteur) sont autant de prétextes à user de l’humour noir. Mais quand le personnage de Rae (Christina Ricci) entre en scène, dans une transe telle, qu’elle offre son corps à tout homme, le film engendre un certain malaise. Il provoque plus qu’il ne choque, mais le traitement est radical. Les scènes de sexe s’enchaînent, et nous décrivent noir sur blanc ce qu’est une nymphomane. Si le prologue plonge le spectateur avec un certain voyeurisme dans cette histoire de « fou », c’est pour mieux s’amuser de lui au fil de l’histoire. En effet, les rebondissements ne manquent pas, et ce jusqu’au dernier mètre de pellicule. Un atout qui fait de cet exercice une œuvre forte, originale et sans égal.
Comme je le disais supra, la musique et au cœur même de l’intrigue. Car « la complainte du serpent noir », c’est tout d’abord un homme, une guitare et une grande douleur. Ce n’est pas que de la jolie musique illustrant une image, c’est une façon d’exprimer des émotions fortes et primaires. Ici, il n’y a qu’un blues : celui qui se jouent à deux, un homme et une femme, le reptile symbolisant les ténèbres qui les enveloppent. De plus, les évènements se déroulent à Memphis, ville née du choc des musiques blanches et noires, berceau d’ Elvis, capitale du blues, du rap, du R&B…
A l’approche d’un été que l’on espère au beau fixe pour nos salles obscures Black Snake Moan vient frapper un grand coup dans nos cœurs de cinéphiles ! Sans qu’on s’y attende, alors qu’une petite araignée venait clore une trilogie mémorable, et en attendant l’abordage de pirates, voici un ovni qui demande toute notre attention et qui vient coiffer au poteau toutes les superproductions bien trop convenues. Servit par un casting irréprochable, allant du duo Ricci/Jackson, en passant par tous les seconds rôles au diapason, avec une mention spéciale à Monsieur Justin Timberlake, qui outre ses talents pour pousser la chansonnette, vient conquérir un nouveau public de façon remarquable. La réalisation est certes classique, mais particulièrement soignée, « Black Snake Moan » est comme qui dirait du très bon cinéma… A tel point que notre serpent noir pourrait bien avaler une petite bête à huit pattes pour le dîner !
NOTE :
5 commentaires:
Culte! Quel film! J'en suis sortis ravi, c'est une merveille. L'ambiance des terres du sud américaines où règne en maître le blues, entraînant un rythme qu'on ne décroche plus tellement que c'est bon, magistralement posée avec un Samuel L.Jackson imposant et une Christina Ricci étonnante! C'est ce genre de film américain qui me fait vibrer. L'histoire est mythique, les personnages sont accrochants, la BO tout bonement génial, d'ailleurs elle tourne en boucle sur mon ipod. A voir absolument!
De loin le meilleur film de ces dernières semaines (et j'en ai vu 8!) Tiens, cela me rappelle un autre membre de AlloCiné. Touchant, drole, allumé et allez! une grosse dose d'espoir, de blues cracheur. Cela racle les fonds de la cambrousse noire-américaine... Que cela fait du bien de sortir un peu. N'hésitez-pas, courez le voir.
de très loin, le meilleur film de la semaine (et j'en ai vu 5 !). Un véritable message d'amour, de paix et de tolérance, bien filmé, bien interprété, sensible, poignant et sans fioritures. Allez-y, c'est un must !
Ce film est purement génial. Rien que pour la bande original, il mérite 4 étoiles. Mais c'est sans compter le jeu poignant de Christina Ricci et Samuel L Jackson. Ce film est envoutant et prend aux tripes: c'est l'histoire simple et touchante de personnages à la dérive qui cherchent l'espoir et la rédemption. Tout simplement sublime.
Durant la projection de ce festival des écorchés, plusieurs phénix renaitront de leurs cendres, un cinéaste confirmera qu'il est bourré de talent et une jolie petite histoire sale, sordide mait emplit d'espoir prendra vie devant les yeux des specteurs qui se rueront dans les (2 ? 3 ? Malheureusement) salles où est projeté cette claque du ciné indépendant US.
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